Travail de nuit : quels sont les risques ?

Publié le 22/06/2016 par DP
Travail de nuit
L’Anses (Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail) vient de publier un rapport sur les risques sanitaires pour les professionnels exposés à des horaires de travail atypiques, notamment de nuit. Cette expertise montre qu’il existe des risques avérés pour la santé des travailleurs concernés.

Une étude de la Direction de l’animation de la recherche, des études et des statistiques (Dares) publiée en 2014 nous apprend que le nombre de travailleurs de nuit a presque doublé en vingt ans et représente 15,4 % des salariés, soit 3,5 millions de personnes en France.

Le travail de nuit est principalement présent dans le secteur tertiaire (30 % des personnels de la fonction publique et 42 % dans les entreprises privées de services). Conducteurs de véhicules, policiers et militaires, infirmières, aides-soignantes et ouvriers qualifiés des industries de transformation ou d’assemblage sont les plus concernés par ce rythme décalé.

LES EFFETS DU TRAVAIL DE NUIT SUR LA SANTÉ 

La désynchronisation des rythmes biologiques, sociaux et familiaux, conséquence du travail de nuit, peut avoir des impacts sur l’état de santé des travailleurs. 

Les expertises de l’ANSES soulignent plusieurs risques :
 

  • des risques avérés de troubles du sommeil (somnolence, qualité du sommeil), de troubles métaboliques,
  • des risques probables de cancers, de troubles cardiovasculaires, d’obésité, de diabète de type 2 et de troubles psychiques, 
  • des risques possibles d'hypertension artérielle, d’accidents vasculaires cérébraux et de dyslipidémies (concentrations trop élevées de certains lipides dans le sang).

LES RECOMMANDATIONS DE L'AGENCE

L'Anses rappelle que le recours au travail de nuit doit rester exceptionnel, conformément au Code du travail et « peut se justifier pour des situations nécessitant d’assurer les services d’utilité sociale ou la continuité de l’activité économique ».

Dans les entreprises concernées, l’ANSES préconise « l’optimisation des modes d’organisation du travail de nuit, afin d’en minimiser les impacts sur la vie professionnelle et personnelle ». Toujours selon l’agence, un état des lieux des pratiques ainsi qu’une évaluation des coûts sociaux associés au recours au travail de nuit est nécessaire.


Lire l'article du Monde.fr "Alerte sur les dangers du travail de nuit pour la santé "


 

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