Les perturbateurs endocriniens et le travail, ce qu'il faut retenir

Publié le 08/08/2016 par AL
Risque chimique
Les perturbateurs endocriniens posent questions, inquiètent, Le 15 juin dernier la Commission Européenne a dévoilé ses critères de définition des "perturbateurs endocriniens". Ils sont susceptibles de provoquer des effets nocifs, tant chez les individus exposés que sur leur descendance. Si l’incertitude demeure quant à leur impact sur la santé humaine, des précautions s’imposent. Il convient de mettre en place une démarche de prévention visant à supprimer les risques ou, à défaut, de limiter l

La Commission Européenne a dévoilé mercredi 15 juin ses critères de définition des "perturbateurs endocriniens", substances chimiques présentes dans de nombreux produits de la vie courante. Des critères indispensables pour encadrer ces substances nocives présentes dans de nombreux produits de la vie courante. Entre ce qu'il faut retenir et la prévention des risques, l'INRS vous propose un dossier complet sur les perturbateurs endocriniens.


 

Zoom sur le rôle essentiel du médecin du travail


 

La mise en place d’un suivi médical spécifique des travailleurs potentiellement exposés aux perturbateurs endocriniens est indispensable. En l’absence d’information stabilisée sur ces substances et leurs effets, la précaution s’impose. Le rôle du médecin du travail est essentiel pour informer et former les salariés sur les risques pour la santé des substances suspectées d’être des perturbateurs endocriniens et sur l'importance du respect des mesures de prévention. Si certaines expositions ne peuvent être éliminées, il faut étudier les possibilités d'aménagements de poste ou de reclassement.


 

Les salariés exposés à des perturbateurs endocriniens, s’ils sont également classés CMR 1A ou 1B, doivent bénéficier d’une surveillance médicale renforcée (SMR), dont les modalités sont définies par le médecin du travail et guidées par l’évaluation des risques, ainsi que par les recommandations de bonnes pratiques existantes. La périodicité de la surveillance médicale est laissée à la libre appréciation du médecin mais ne doit pas excéder 24 mois. Dans le cas des perturbateurs endocriniens susceptibles d’entrainer des effets sur la reproduction mais non classés CMR, le médecin du travail doit avertir les femmes en âge de procréer des dangers potentiels, rechercher systématiquement des difficultés de conception à l'interrogatoire durant les visites médicales, leur rappeler l'importance du respect des mesures de prévention et les informer de la nécessité de l'avertir dès le début de la grossesse.


 

Les femmes enceintes et allaitantes doivent bénéficier d’une SMR dès que leur grossesse est déclarée. Celle-ci doit permettre d’éventuels aménagements de poste. 


 

En tout état de cause, il convient de noter qu’il est interdit d'affecter ou de maintenir les femmes enceintes et les femmes allaitant à des postes de travail les exposant aux perturbateurs endocriniens identifiés comme toxiques pour la reproduction (substances CMR classées 1A, 1B ou H 362 par le règlement CLP). (article D. 4152-10 du Code du travail).


 


 


 

Plus d'info : http://www.inrs.fr/risques/perturbateurs-endocriniens/ce-qu-il-faut-rete...


 

 


 

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