Allergies respiratoires sévères : un livre blanc pour comprendre

Publié le 26/04/2017 par EP
Allergie
Les allergies respiratoires sévères ne sont pas une exclusivité du monde professionnel, mais elles font parties des maladies professionnelles fréquentes dès lors que le salarié exerce son activité auprès de produits chimiques ou industriel. Un collectif d'allergologues publie un livre blanc et proposent des mesures pour améliorer leur prise en charge.

En France, près de 30% de la population souffre d'allergies respiratoires, cutanées ou alimentaires. Cela représente près de 20 millions de personnes. Un phénomène préoccupant quand on sait que ce chiffre était de 2 à 3% en 1970 selon l'OMS, et que l'organisation pense que la moitié de la population mondiale pourrait être touchée en 2050. Parmi elles, les allergies respiratoires dominent.

Souffrir d'une allergie respiratoire sévère est très handicapant. Cela peut entraîner une dégradation de la qualité de vie avec fatigue, trouble de la concentration, détérioration du sommeil, difficulté scolaire… Au niveau professionnel, les allergies respiratoires sévères sont la première cause de perte de productivité, plus importante que les maladies cardiovasculaires. Les chiffres donnent le tournis : selon l'association Asthmes et Allergies, la France compte plus de 4 millions d'asthmatiques et les cas de rhinites allergiques seraient à l'origine de 7 millions de journées de travail perdues par an, soit un coût total d'1 milliard d'euros. Si on poursuit le discours pour les seules crises d'asthme, ce sont 15000 personnes qui sont hospitalisées chaque année, provoquant le décès de 1000 personnes de moins de 65 ans. Près de 3 morts par jour.

Dans le livre blanc, les auteurs proposent plusieurs solutions :

  • faire des allergies respiratoires une cause nationale,
  • engager une réflexion concernant l'impact du changement environnemental sur la complexification des allergies respiratoires,
  • quantifier et qualifier l'impact sanitaire et social des allergies respiratoires,
  • créer des centres de référence,
  • inclure des modules d'allergologie dans la formation initiale et la formation continue des médecins,
  • adapter le nombre de postes d'internes en allergologie,
  • accélérer l'orientation des patients vers les spécialistes,
  • assurer une meilleure prise en charge des traitements,
  • améliorer l'accessibilité aux programmes d'éducation thérapeutique.


 

 


 

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