La sédentarité

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Sédentarité

La société actuelle est marquée par une forte augmentation de la sédentarité, liée notamment à la tertiarisation des emplois, à l’augmentation des déplacements inactifs et à l’essor du numérique. Ce comportement sédentaire a des conséquences pour la santé des salariés : pathologies cardiovasculaires, diabète de type 2, cancers...

La sédentarité, un risque professionnel à part entière

La sédentarité est définie par le fait d’être assis plus de 7 heures par jour en moyenne, avec des périodes assises ininterrompues de 2 heures (au bureau, devant la TV, dans sa voiture, devant son ordinateur…).

La sédentarité doit être considérée comme un risque professionnel à part entière qui peut nuire à la santé des salariés.

La sédentarité est considérée aujourd’hui comme la première cause de mortalité évitable non transmissible. 

Sédentarité, inactivité : quelle différence ? 

La sédentarité n’est pas inactivité. L’inactivité, c’est faire moins de 30 minutes d’activité physique modérée, fractionnée ou continue, par jour (ex : marche à bon rythme). Ce qui signifie que nous pouvons être sédentaires tout en ayant une activité physique quotidienne.

Mieux comprendre les risques liés à la sédentarité et les prévenir

Quels sont les dangers de la sédentarité ?

Un mode de vie sédentaire et inactif, c’est augmenter le risque :

  • d’accident vasculaire cérébral de 33%,
  • d’infarctus du myocarde de 30%,
  • de diabète de 12 à 35%,
  • d’hypertension artérielle de 12%,
  • de cancer de 5 à 33%.

Source : OMS 2010

Quels sont les moyens de prévention ?

Au bureau 

  • Mobilier permettant le travail assis ou debout. 
  • Pause ou activité debout pour limiter le temps assis. 
  • Casque audio sans fil pour faciliter la marche pendant la conversation téléphonique. 
  • Centralisation des imprimantes. 
  • Éviter les réunions sur le temps de la pause déjeuner. 
  • Promotion des escaliers. 
  • Inciter les salariés à se déplacer pour communiquer entre eux. 
  • Rappeler aux salariés qu’il est interdit de prendre son repas dans les locaux affectés au travail (article R. 4228-19 du Code du travail).

Conduite 

  • Au bout de 2 heures, la pause s’impose. 

Autres 

  • Garage sécurisé pour les usagers de vélos. 
  • Sensibilisation collective des salariés concernés.
Encourager la mobilité

Il est possible de proposer des alternatives à la position assise. Par exemple, certaines réunions peuvent se dérouler autour d’une table haute, en position debout, ou même en marchant (lors de courtes réunions en petit effectif).

Selon le ministère des Sports, il est fortement conseillé de «rompre» les temps de sédentarité par des pauses d’au moins une minute toutes les heures ou de 5 à 10 minutes toutes les 90 minutes. Pendant ces pauses, il est recommandé de se mettre debout et de pratiquer une activité physique considérée comme faible en termes d’intensité (se lever pour ranger un livre ou marcher lentement).

Il est également important de promouvoir et aider les déplacements actifs lors des trajets domicile-travail (vélo, marche...) pour réduire le comportement sédentaire professionnel.

À noter 

Il ne faut pas bannir complètement le travail en position assise en le remplaçant, par exemple, intégralement par du travail debout, d’autres problèmes étant également liés à cette posture statique. C’est finalement l’alternance entre différentes positions qui semble être le meilleur compromis pour lutter contre le risque de la sédentarité au travail.

Les documents à télécharger

Sédentarité, un risque pour la santé !
16/10/2019 - Dépliants salariés
Sédentarité, un risque professionnel à part entière
16/10/2019 - Guides pratiques employeurs

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